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30/12/2014
L'année 2014 de la lose en sept défaites magnifiques
L’année passée, déjà, au milieu d’agapes interminables et de chapons de Noël moyennement digérés, Zone mixte avait éclairé votre fin d’année avec un classement bien à lui. Nous ne parlons pas ici des rétrospectives joyeuses et autres célébrations de la grande et belle année du sport français, non, mais bien de l’année de ceux pour qui 2014 a été une vraie salopiote. Le fameux classement de plus beau loser 2014 tous sports confondus, que le monde entier nous envie. Faites votre choix.
Gaël Monfils et les cinquièmes sets
Richard Gasquet a été discret cette année, mais le tennis français a été à la hauteur de sa réputation en 2014 grâce à Gaël Monfils. Son premier coup de génie? Réussir à saborder son cinquième set face à un Andy Murray boîteux et désespéré à Roland-Garros, tout ça pour finir avant la nuit. «Je me suis précipité un peu», expliquera l’artiste, après avoir mangé une roue de vélo. Le deuxième? Un autre quart de finale de Grand Chelem, à l’US Open, contre Federer, et une autre défaite en cinq sets après, petit détail croustillant, s’être procuré deux balles de match. C’est vrai qu’une demi-finale contre Cilic puis une finale contre Nishikori, ce n’était pas du tout une opportunité en or de claquer un Grand Chelem. Enfin, cerise on the cake avec la finale de la Coupe Davis, où Monfils est cloué sur le banc après avoir écrabouillé Rodgeur en ouverture. Moche et remoche.
Le sport espagnol
C’est une douce revanche qui vaut son pesant de chorizo avarié. Après des années à gonfler tout le monde et particulièrement les Français jaloux, le sport espagnol s’est vautré en beauté sur presque tous les terrains. Qui n’a pas esquissé un rictus de plaisir en voyant Robben et Robin marcher sur la Roja au Brésil? Qui n’a pas hurlé en même temps que David Cozette lors de l’hénauuuuuuuuuuurme quart de finale remporté par les Bleus en quarts de finale du Mondial de basket? Qui n’a pas apprécié, même un tout petit peu, que Nadal passe la moitié de sa saison à l’infirmerie? Qui n’a pas savouré du coin de l’œil la décrépitude de Fernando Alonso, fanny avec Ferrari? Pas nous, sachez-le. En espérant évidemment que l’Espagne continue sur cette brillante dynamique en 2015.
Steven Gerrard et Liverpool
Notre favori de cœur dans ce ranking très personnel de la lose incarnée. Pour tout vous dire, on a presque failli pleurer avec tout Anfield après cette glissade improbable et malheureuse de captain Gerrard, à deux petites journées de la fin, qui laissait filer Demba Ba vers le but et la Premier League à City, alors que Liverpool n’avait jamais semblé aussi près de remporter son premier titre depuis 1990. Luis Suarez a résumé à lui tout seul l’ampleur du drame dans le Guardian. «On disait que lui, le leader de Liverpool, allait permettre à son club de gagner un premier titre depuis 20 ans en Premier League, en plus pour le 25e anniversaire de la catastrophe de Hillsborough, dans laquelle son cousin était mort. Le capitaine, l'homme d'un seul club, ce Scouser né ici... et il a été le malchanceux à faire une erreur cruciale.» Fermez le ban et clouez le cercueil.
Ophélie David et les chutes qui tombent mal
Si vous n’étiez pas à Sotchi et que vous vous fichez des JO d’hiver, sa chute vous a sans doute plus fait poiler qu’autre chose, du genre «Ah t’as vu le ski cross, on dirait du bowling, les mecs se font tous tomber, c’est une poilade». Il y avait beaucoup plus de ça dans le saut mal maîtrisé d’Ophélie David en finale du skicross féminin, alors qu’une médaille tendait –enfin- les bras à la meilleure athlète de l’histoire de sa discipline, quatre ans après une première sortie de piste douloureuse à Vancouver. Mais il était écrit que le sort, qui avait souri aux Bleus la veille avec le triplé de Chapuis, Midol et Bovolanta, allait encore s’acharner sur la doyenne française, trop gourmande sur l’avant-dernier virage. Sur le moment, ça nous a donné envie de chialer en écoutant du Elvis.
Mauricio Pinilla à un centimètre du bonheur
Tricard un jour, tricard toujours. Mauricio Pinilla aurait dû avoir une grande carrière en Europe, comme Marcelo Salas ou Ivan Zamorano avant lui. Mais voilà, Mauricio aimait trop la vie, l’alcool et les filles, pas assez les entraînements matinaux. Tout aurait pu changer ce 28 juin 2014, à la 119e minute de la prolongation entre le Chili et le Brésil en huitièmes de finale du Mondial. Elle était belle, en effet, cette minasse désespérée de Mauricio en direction des buts de Julio César. Un poil trop haute, malheureusement, puisqu’elle est allée fracasser la barre du gardien brésilien. La rédemption ne sera pas pour cette fois, ni pour les tirs au but, où Pinilla se troue lamentablement. «A un centimètre du bonheur», comme l’attaquant du Genoa se le fera tatouer un peu plus tard sur le corps avec l’action en question. Voilà qui promet une longue vie à ressasser des mauvais souvenirs.
Le Stade Rennais et Benfica, pour leur régularité
Saluons ici la présence de deux habitués, qui ont leur siège gravé en lettre d’or au bar de la lose de Zone mixte. Commençons par nos amis rennais, qui repoussent chaque année un peu plus les limites du sportivement correct. Les fesses encore rougies de honte par la déculottée administrée par les campagnards guingampais en finale de la Coupe de France 2009, les joueurs de Philippe Montanier ont perdu leur respect quelque part sur la route du Stade de France, où ils ont encore perdu une finale contre Guingamp. Ce qui nous fait 1.324 ans sans trophée, si on compte bien. Benfica, vainqueur de la Superliga, n’a pas ce problème, mais perdre sa huitième finale de Coupe d’Europe consécutive –aux tirs au but- méritait une place dans notre petit cœur de perdant. C’était toutefois compliqué pour les Portugais d’y mettre autant de panache qu’en 2013, année d’une sublime triplette de lose Ligue-Europa-championnat-Coupe nationale, à chaque fois dans les arrêts jeu s’il vous plait. Inoubliable.
17:07 Publié dans Course automobile, Futibol, l'humeur de la rédaction, revers long de ligne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lose
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